Yann Sérandour : Tant pis.

2007

Du lundi 8 au dimanche 28
Impression laser sur papier, scotchée au mur. 29,7 x 21 cm

Les mots ‘Tant pis’ sont inscrits sur une feuille de format A4. Cela semble anodin, mais le message si court et les moyens si rudimentaires interrogent. Que signifie ce laconique, lapidaire, ‘tant pis’ ? Cet adverbe agit comme une bribe d’une phrase qui pourrait avoir été effacée et que le spectateur compléterait. Cette manière qu’à l’artiste de laisser des messages dans l’espace de l’exposition fait écho à une œuvre de Mark Geffriaud, soit une feuille comportant l’inscription « Tout ce qui est parti est revenu (…) comme des Millions d’étoiles », dont les points sur des i sont marqués par des lasers.
‘Tant pis’ est une locution exprimant le dépit : « Tant pis pour vous, c’est dommage mais c’est de votre faute », « le docteur tant pis » se dit d’un médecin trop pessimiste. L’œuvre est presque invisible dans l’espace de l’exposition. Elle fonctionne comme une didascalie des situations qui vont être mises en place dans l’espace du Bétonsalon : soit une relative absence d’œuvres dans l’espace d’exposition.
Yann Sérandour travaille sur l’objet livre, il a notamment présenté cette œuvre à l’exposition Vivement lundi!, au CNEAI à Chatou en 2007. Pouvant prendre la forme d’inserts, de suppléments voire de notes en bas de page, le travail de Yann Sérandour est interstitiel et polymorphe. « Ma pratique est peut-être et avant tout une pratique de réception et de lecture », affirme l’artiste.

Yann Sérandour est né en 1974 à Vannes, il est actuellement en résidence à la Cité internationale des arts de Paris. Son travail a notamment fait l’objet d’une exposition personnelle au CNEAI (Chatou) en 2007 et au Palais de Tokyo (programme Modules) en 2008. Il est représenté par gb agency à Paris. Il a été commissaire de l’exposition

Un art de lecteurs

à la Galerie Art & Essai à Rennes en 2005, interrogeant la relation de certains artistes contemporains avec la culture du livre.

 

http://www.rearsound.net/

SM