Fanny Adler et Vincent Madame : Juste avant les Forêts
2007-2008
Samedi 27 à 21h30
Projection du film réalisé dans le quartier de l'université Diderot au cours de l'été
Dimanche 28 à 21h
Performance vocale d'après La nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès
Afin de poursuivre notre travail performatif vocal et musical, nous avons choisi de mettre en image une de nos performances : « Juste avant les forêts » (performance vocale d'après La nuit juste avant les forêts de Bernard-Marie Koltès). Il s'agit ici de transformer l'objet performatif en objet cinématographique, de passer de la performance vocale à une certaine idée de la comédie musicale. Nous tournerons durant l'été dans le quartier de l'université Diderot, vidé de ces étudiants, quartier fantomatique et en chantier.
Fanny Adler filme, elle enregistre des moments intimes. Avec des moyens d'une extrême simplicité, elle parvient à nous transporter. Ses œuvres contiennent une assez grande violence qui ne transparaît pas immédiatement. Violence du désir, violence symbolique de l'acte effectué, ou énoncé, en contraction avec la douceur, la lenteur, la banalité de ce qui donné est à voir. Fanny Adler élabore aussi des fictions à partir de petits riens, utilise de la musique ou crée des chansons qu'elle interprète elle-même. Elle suscite du trouble, installe la dilution, la nonchalance, la nostalgie. Elle joue du désir, mais ne l'illustre pas, ne le raconte pas. Elle fait cligner ses images et module ses chansons, les susurre, les fait vibrer. Beaucoup de suspens s'infiltrent dans ses œuvres. Quelques indices suffisent pour provoquer des envolées, du flottement. Du désir suspendu, des visions, des temps étirés, un mode de construction des images du rêve, montrer tout en cachant. Tamiser, en quelque sorte.
Vincent Madame, alias Vincent Roux est artiste et musicien, né en 1974 au Mans. Il vit et travaille à Ivry-sur-Seine. Il développe un univers polymorphe : performances, films, chansons, photographies, dessins... Recourant à des procédés narratifs et quasi cinématographiques, il nous entraîne dans un voyage au cœur de ses paysages intimes. Et, in fine, brosse un autoportrait sensitif, sans fard et pourtant maquillé, acide, hypnotique et sombre, fait d'instants, de morceaux prélevés, de personnages...
FA et VM
"Juste avant les Forets" projection à l'ouverture de Playtime :
